2018 / Maletiempu

Rachele Andrioli e Rocco Nigro

2018 / Maletiempu
  • 2018
  • Dodicilune

Avec ce troisième album "Maletiempu", le duo continue de faire revivre les chansons de la tradition du sud de l'Italie avec une sensibilité moderne, sans toutefois négliger de fournir une contribution personnelle et originale. Le disque comprend en fait trois œuvres inédites ("Maletiempu", "Occhi", "Zumpettana"), six pièces issues de diverses traditions régionales ("Nunna Nanna", "Tanti Suspiri", "Janni Dell'Uorto", "Lu Cunigghiu", "Tempesta", "Ninna Nanna"), "Cosa Sono le nuvole" de Pierpaolo Pasolini et Domenico Modugno, et "Attesa" de Salentino.
"Dans notre vie quotidienne, nous observons le rôle crucial de l'émigration. Nous apprenons en puisant dans le passé, à pouvoir le projeter vers un avenir incertain", souligne Eraldo Martucci dans le livret de l'album. "L'instinct naturel de préserver nos traditions est toujours présent. Nous nous dirigeons vers un autre territoire, mais les nuances et la saveur de notre lieu d'origine sont préservées. Tout cela nous mène à la conscience la plus simple : même loin de chez nous, nous nous entourons toujours de ce dont on se souvient ou se rappelle son chez-soi. Et art, en l'occurrence celui des sons, apparaît comme ce qui a toujours été un langage universel : la voix, les instruments de musique et les notes voyagent depuis des siècles. Ce n’est pas seulement un voyage vertical, avec la transmission de ses actifs d’une génération à l’autre, mais aussi une mobilité horizontale inhabituelle, dans l’espace, d’un pays à l’autre", poursuit Eraldo Martucci. "En particulier dans les chansons populaires, où la distance des siècles et des lieux s’annule comme par magie, retrouvant une vie nouvelle et fraîche grâce à la voix de Rachele Andrioli et l’accordéon de Rocco Nigro. Toutes les traces présentes dans cette production sont influencées par l'expérience vécue par le duo au cours des dernières années en dehors du territoire, confrontés aux réalités locales rencontrées au fil du chemin. Une sorte "d’émigration" qui leur a permis d'apporter leur propre habitat et de le mettre en œuvre, à partir de la rencontre avec d'autres cultures. Une maison musicale mobile, donc, évidemment riche en musique populaire du sud et en particulier du Salento, leur région natale".

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